Je vous remercie, monsieur le président, d'avoir permis à des sénateurs n'appartenant pas à la commission des lois de participer à cette audition.
Premièrement, vous dites assumer, monsieur le ministre de l'intérieur, la charge des responsabilités. Mais j'ai le sentiment que vous ne mesurez pas le caractère inqualifiable des faits survenus à l'Arc de Triomphe ni l'émotion que cela suscite auprès des Français et de la population parisienne. J'attendais beaucoup plus de précisions sur ce point. Votre réponse tend à démontrer que l'on a essayé de mettre en place un système et qu'il a tant bien que mal résisté.
Deuxièmement, vous avez évoqué les moyens, mais vous votez le budget de la sécurité depuis sept ans. Il est étrange que vous deviez remonter aussi loin dans le temps pour essayer de justifier une absence de moyens.
Troisièmement, il a fallu attendre une question de Mme de La Gontrie pour s'intéresser aux Parisiens. Vous avez reçu les neuf maires d'arrondissement, certes, mais après deux manifestations. D'ailleurs, il n'en est pas sorti grand-chose, d'après les informations que j'ai obtenues. Il serait souhaitable de consulter avant.
Le chef de l'État a parlé d'une prime. Le Sénat examine le budget de la sécurité dans deux jours. Le Gouvernement va-t-il déposer un amendement en ce sens ? Quel est le montant de cette prime ? Sauf à ce qu'il s'agisse d'une prime versée en 2020... Je comprends très bien que l'on n'évoque pas l'enveloppe des heures supplémentaires, mais quel est le montant de cette prime proposée par le chef de l'État.
Nombre de commerçants ont considéré que le temps de réaction avait été un peu long pour protéger les commerces, les halls d'immeubles. Sur ce sujet, il faut rendre hommage aux policiers en civil. Des policiers avec des gilets jaunes étaient-ils mêlés aux manifestants ? Cela pose un problème d'autorité.