L'affaire est complexe. Il y a un débat sur la définition et un autre sur la législation à appliquer.
Pour être transparent, concernant la définition, il n'y a pas unanimité au sein de cet Office. Certains sont d'avis que les différences qualitatives très importantes entre telle et telle technologie justifient que l'on différencie la dénomination, tandis que d'autres pensent le contraire, pour éviter que l'opinion ne croie que les scientifiques et les politiques sont en train de jouer sur les mots quand cela les arrange.
Il serait bienvenu que l'on se saisisse du sujet, notamment en allant au contact des agriculteurs pour connaître les impacts. Ce problème rappelle celui qui a porté sur les drones tueurs, un débat miné, car très mal défini. Personne ne sait exactement ce qu'est un drone tueur. Dans le sujet qui nous occupe, on arrivera à poser le débat dans des termes intelligents. Nous devrons non pas faire une recommandation au Gouvernement, mais lui proposer un choix, en exposant les décisions cohérentes à prendre.
Pour avoir travaillé sur ce sujet au sein du conseil scientifique de la Commission européenne, je me souviens avoir été sidéré par la complexité du débat sur ce que les nouvelles technologies permettent de faire ou pas, en fonction de quel organisme, pour quel usage, sans parler de la distinction entre les nouvelles technologies et les anciennes... J'en suis certain, Catherine Procaccia sera un référent politique extrêmement fiable et motivé sur cette question.