Madame la ministre, dans un peu moins de cent jours la Grande-Bretagne quittera l’Union européenne. Je partage les propos du président de la commission des affaires étrangères, Christian Cambon, qui a évoqué une tragédie à la fois pour l’Union européenne, mais également pour les Britanniques.
Faute de majorité à la Chambre des communes, la situation de blocage outre-Manche, où certains évoquent dorénavant un second référendum ou une situation de crise, inquiète très fortement nos 300 000 compatriotes qui y sont installés.
En cas de retrait unilatéral de la Grande-Bretagne, hypothèse qui redevient plausible, la communauté française s’inquiète du devenir de ses conditions de vie, de séjour et de travail à Londres et au Royaume-Uni. Je rappelle que le compromis sur le maintien des droits du 19 mars dernier prévoyait qu’à la fin de la période de transition fixée au 31 décembre 2020, comme vous l’avez rappelé, madame la ministre, nos concitoyens pourront vivre, travailler ou étudier dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui.
Vous savez également que l’association représentant les ressortissants européens s’inquiète de la capacité du Royaume-Uni à procéder dans les temps au recensement de ces derniers.
Le Gouvernement a d’ores et déjà prévu des ordonnances, ce que l’on peut comprendre puisque la période est compliquée et qu’il faut agir rapidement. Pourriez-vous nous rappeler les priorités qui ont été les vôtres ? Plus concrètement, quid du renforcement des moyens des consulats, sachant par ailleurs que le budget pour 2019 prévoit une baisse considérable des moyens attribués aux opérations des administrations consulaires ?
En outre, pouvez-vous nous donner davantage d’éléments sur les flux de marchandises que vous avez commencé à évoquer ? Nous savons tous que le Brexit aura également des conséquences pour le commerce de part et d’autre de la Manche, notamment dans les territoires français.