Intervention de Nathalie Loiseau

Réunion du 17 décembre 2018 à 15h00
Débat à la suite de la réunion du conseil européen des 13 et 14 décembre 2018 — Débat interactif

Nathalie Loiseau :

Monsieur le sénateur Pellevat, votre question comporte à la fois une dimension européenne et une dimension nationale. Vous ne serez pas étonné si je ne réponds qu’à sa dimension européenne.

En matière d’action externe de l’Union européenne, des progrès substantiels ont été faits avec les pays d’origine et de transit des migrations. Nous développons des projets destinés à la formation et l’emploi des jeunes, en particulier en Afrique subsaharienne. Nous luttons aussi contre les réseaux de passeurs avec les pays de transit, qui s’aperçoivent chaque jour davantage que ces réseaux portent atteinte à l’autorité de l’État. Ils sont aujourd’hui demandeurs de coopération pour que nous puissions mener ensemble la lutte. Des opérations de politique de sécurité et de défense commune, ou PSDC, européennes permettent de contribuer à la lutte contre ces réseaux de passeurs avec une efficacité toujours plus grande.

S’agissant de l’accueil sur le territoire européen, nous faisons une claire distinction entre les demandeurs d’asile. Il y a, d’un côté, ceux qui fuient les persécutions et la guerre : ils doivent être mieux accueillis, leurs procédures doivent être plus rapides et leur intégration facilitée par de véritables efforts, notamment par un appui européen. Puis il y a, de l’autre côté, ceux qui utilisent à mauvais escient des procédures de demande d’asile pour procéder à des migrations irrégulières. Ceux-là doivent être reconduits dans leur pays d’origine. Nous devons ainsi coopérer avec les pays d’origine, notamment pour qu’ils délivrent des laissez-passer consulaires plus vite et en plus grand nombre.

Nous commençons à progresser avec un certain nombre de pays d’origine à titre bilatéral et nous coordonnons davantage notre action à l’échelon européen pour que ces progrès soient effectifs. C’est une condition nécessaire pour pouvoir reconduire vers leur pays d’origine les migrants illégaux déboutés.

Nous avons également demandé que FRONTEX puisse participer davantage au retour vers les pays d’origine. C’est l’un des aspects de l’élargissement des missions de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes que de pouvoir accompagner les retours des migrants illégaux dans leur pays d’origine.

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