Intervention de Alain CAZABONNE

Réunion du 18 décembre 2018 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Malaise dans la police et la gendarmerie

Photo de Alain CAZABONNEAlain CAZABONNE :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, ma question s’adresse à M. Christophe Castaner, ministre de l’intérieur, et concerne le malaise de nos forces de sécurité intérieure.

Je suis conscient, monsieur le ministre, que vous ne portez pas seul la responsabilité de cette situation. Je suis conscient que ce phénomène perdure depuis de nombreuses années. Ce malaise, nous l’avions dénoncé dès le mois de juillet dernier : c’était d’ailleurs la conclusion de la commission d’enquête sénatoriale dont j’étais l’un des vice-présidents.

Nous écrivions alors que les policiers et les gendarmes étaient au bord de la rupture. Une telle rupture se comprend tant les conditions de travail sont difficiles : locaux parfois insalubres, manque d’effectifs, véhicules et matériels souvent plus que vétustes, insécurité grandissante, notamment à cause des risques d’attentat.

Vous devez le savoir, monsieur le ministre, cette rupture se traduit par un taux de suicide supérieur de 36 % à celui du reste de la population française.

Cette rupture trouve son origine dans les millions d’heures supplémentaires non payées à ces mêmes femmes et hommes auxquels nous demandons d’assurer notre sécurité intérieure aujourd’hui. Ces 20 millions d’heures non versées en 2017 peuvent représenter jusqu’à sept ans de récupération pour un policier…

Aujourd’hui, le malaise est accentué par l’extraordinaire travail qui a été demandé à nos forces de l’ordre ces dernières semaines. Il devient urgent de répondre à ces justes revendications.

Au-delà de la prime, annoncée comme exceptionnelle, quelles mesures comptez-vous prendre pour répondre au malaise de nos forces de l’ordre ?

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