Ma question s’adresse à M. le ministre de l’économie et des finances.
« Une insulte faite à notre territoire », tels sont les mots employés dans une tribune commune écrite par Véronique Ferreira, maire de Blanquefort, Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole, Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, et Jean-Luc Gleyze, président du conseil départemental de la Gironde, à propos de la décision scandaleuse de fermer l’usine Ford de Blanquefort.
Lors de la reprise du site en 2011, plus de 23 millions d’euros d’aides avaient été versés en contrepartie de l’engagement de maintenir 1 000 emplois. Aujourd’hui, Ford ne respecte pas et bafoue cet engagement, malgré la proposition d’un repreneur connu et fiable, malgré les sacrifices faits par les employés pour sauver l’entreprise, malgré les propositions constructives des syndicats, malgré l’engagement de toutes les collectivités depuis des années !
Aussi les quatre signataires de la tribune demandent-ils urgemment, sur le plan économique, que les obligations légales soient durcies, afin de faciliter les conditions de reprise et, sur le plan social, que les services de l’État fassent preuve de la plus grande rigueur dans l’application des obligations faites à Ford en matière de reclassement des salariés.
Dans cet hémicycle, jeudi dernier, Bruno Le Maire résumait l’attitude de l’entreprise en trois mots : « lâcheté », « mensonge » et « trahison » ! Ces mots forts résument le sentiment de toutes et tous en Gironde.
Outre les salariés affectés par ce plan social, près de 1 200 emplois indirects sont concernés. Le cynisme et le mépris doivent trouver leur limite.
Monsieur le Premier ministre, qu’est-il possible de faire face à cette catastrophe ? Qu’est-il possible de faire et quels accompagnements mettre en œuvre pour ne pas plonger 850 employés et leurs familles dans le désespoir, en cette veille de Noël ?