Madame la sénatrice Françoise Cartron, Bruno Le Maire, qui est retenu, m’a demandé de répondre à votre question.
D’abord, je confirme le sentiment dont il vous a fait part la semaine dernière.
Vous nous interrogez sur le refus du groupe Ford, désormais confirmé, de donner suite à l’offre de reprise du site de Ford Blanquefort par le groupe Punch. Nous considérons pour notre part que cette offre est utile et efficace.
Lorsque le groupe Ford prétend qu’une telle offre n’est pas forcément viable, nous répondons qu’elle l’est à nos yeux et que l’ensemble des collectivités, la métropole de Bordeaux, la région Nouvelle-Aquitaine, le département de la Gironde, comme l’État, se sont engagés à verser près de 15 millions d’euros pour accompagner et conforter ce projet.
Nous répondons aussi que la meilleure façon de garantir l’emploi des salariés du groupe est encore d’accepter ce projet de reprise, puisqu’il permettrait de maintenir 400 emplois sur le site, plutôt que de faire le pari d’un plan de sauvegarde de l’emploi, qui serait prétendument plus généreux.
Il y a quelques jours, Bruno Le Maire a exposé notre point de vue à Steven Armstrong, le président du groupe Ford Europe, lors d’un entretien téléphonique. Il lui a demandé de reconsidérer sa position, de revenir sur les annonces qui ont été faites, afin que l’offre du groupe Punch puisse prospérer.
Je rappelle que ce projet de reprise s’accompagne aussi d’un engagement du groupe Punch à ne procéder à aucun licenciement économique pendant la durée de l’accord et à ne pas demander d’efforts supplémentaires aux organisations syndicales comme aux salariés.
C’est l’occasion pour moi de saluer le sens des responsabilités de l’ensemble des organisations syndicales du site, qui ont participé à la préparation de cet accord de reprise et ont accepté de le cosigner, alors qu’il exige une meilleure compétitivité du site.
Vous demandez que l’État soit vigilant : il le sera. Quelles que soient les décisions prises par le groupe Ford in fine, nous veillerons à ce que l’ensemble des droits des salariés soient protégés et que la plus grande rigueur soit observée.
Vous nous interrogez sur les mesures qui permettraient de mieux encadrer ces projets de reprise : nous aurons l’occasion d’en débattre lors de l’examen de la loi PACTE, mais je tiens d’ores et déjà à vous assurer, madame la sénatrice, de la mobilisation du Gouvernement, qui sait pouvoir compter sur l’ensemble des élus du territoire.