… de taux de chômage et de taux de pauvreté.
Cette décision a été prise ; monsieur le secrétaire d’État, vous devrez en assumer la responsabilité. Et je vous le dis, aujourd’hui, 19 décembre – prenez-le comme une prophétie – : l’État devra la payer très cher !
Ce n’est pas une menace ! Vous verrez dans les comptes de l’État ce que coûtera cette décision ; celle-ci, en effet, impacte les classes moyennes de ladite « outre-mer », qui sont des pourvoyeuses de pouvoir d’achat. Vous aviez commencé par les taxer de « riches », pour finalement vous rétracter : vous vous êtes rendu compte qu’il était ridicule de parler de « riches » à propos d’un couple dont chaque membre gagne un peu plus de 3 000 euros, dans des pays où le coût de la vie est supérieur de 40 % à celui de la métropole. Tout y coûte plus cher : agios bancaires, services bancaires, taux d’intérêt, etc. – je ne parle même pas de l’alimentation, qui relève du minimum quotidien obligatoire.
Vous verrez les conséquences : le chômage et la pauvreté croîtront ; des centaines de petits jobs, de petits emplois, disparaîtront, parce qu’il y aura moins de gens pour consommer dans les restaurants ou dans les lieux culturels. Vous verrez ! Nous ferons un bilan, dans les trois ans ; en tout cas, sachez que ces 70 millions d’euros que vous prenez à nos populations vont se répercuter sur les dépenses d’aide sociale, qui ne vont pas arrêter de croître !
Je donne maintenant le verdict : notre groupe va s’abstenir sur cette motion tendant à opposer la question préalable. Nous sommes bien d’accord que, dans un tel désordre, fait de revirements quotidiens quant au budget de la France, il n’y a pas de place confortable pour un avis déterminé.