Nous avons porté des propositions dans le cadre de la LOM pour favoriser l'accueil de nouveaux types de services sur nos réseaux, particulièrement dans les dessertes des zones périurbaines où nous pensons avoir un rôle clé à jouer. Je souhaite apporter un témoignage sur le sujet de la tarification, très sensible dans le domaine des autoroutes, pour lequel le ratio R sur D se défend en maintenant un « R » (recettes) de bon niveau.
En France, nous avons parfois du mal à oublier que lorsque les tarifs augmentent moins vite que l'inflation, cela signifie qu'ils baissent. Cette équation est fondamentale dans la culture économique. Je ne connais pas en détail le monde des transports collectifs, mais je crains que ce facteur ne soit politiquement compliqué à défendre. Par conséquent, maintenir les tarifs nécessite un courage politique fort en France. Lorsque nous sursoyons à des hausses, nous sommes dans le cadre contractuel protégé du contrat de concession, qui nous permet d'investir dans le réseau. En l'absence de ce modèle contractuel, la base des revenus de la collectivité fournissant le service s'érode progressivement.