J'aurai deux observations. À Lyon, je suis référent Vélo et fais partie de la commission Climat. Alors que les transports représentent 38 % des émissions de CO2, je n'ai pas la sensation que les débats prospectifs de ce jour s'orientent vers la réduction des émissions de CO2. À titre d'exemple à Lyon, où j'habite, le PDU a pour objectif de réduire en 2030 de 44 % à 35 % la part modale de la voiture. La commission Climat considère qu'il conviendrait de la réduire à 22 %. Aujourd'hui, le PDU table que la cible sera atteinte essentiellement grâce aux cyclistes, ce dont je suis ravi.
J'évoquerai ensuite une entreprise d'autopartage en libre-service dénommée Communauto, opérant 2 500 véhicules au Canada et présente également en France. L'autopartage est un exemple intéressant de tarification à l'usage. Généralement, une fois les coûts fixes d'une voiture acquittés, les coûts marginaux sont extrêmement faibles puisque l'essence ne représente qu'une part infime du coût global. L'autopartage donne accès à une voiture lorsque les gens en ont effectivement besoin, en zone urbaine et périurbaine. Finalement l'objectif de la politique publique de mobilité, s'il n'est pas de supprimer la voiture, n'est-il pas à tout le moins de réduire la motorisation des ménages ?