Intervention de Olivier Jacquin

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 12 décembre 2018 à 14h35
Vers une tarification à l'usage des mobilités

Photo de Olivier JacquinOlivier Jacquin, sénateur :

Merci à vous tous. J'ai constaté que l'intervention sur la mobilité verticale vous avait étonnés, mais elle était tout à fait sérieuse. Peut-être interroge-t-elle le « s » de mobilités inscrit dans la loi. Parlons-nous réellement de toutes les mobilités ? Il faut une maîtrise publique de l'ingénierie et de l'expérience.

Je rajouterai deux mots sur l'utilisation du signal prix. L'objectif n'est pas de mettre en place une fiscalité punitive ni de mettre en opposition fin du monde et fin du mois. Notre intention politique est très claire par rapport à l'objectif de sauver la planète, en nous dirigeant vers des modes de transports doux et des mobilités optimisées. Merci à la Suisse de nous montrer un exemple intéressant. Il faut de la justice fiscale et sociale pour donner de la cohésion à un pays.

Philippe Duron a bien exposé que l'origine de la problématique en termes de mobilité était celle de l'étalement urbain. Nous sommes ici dans l'arrondissement le plus cher de Paris, soit 14 000 euros le mètre carré, ce qui ne permet pas de se loger quand on gagne le SMIC. J'interroge sur l'absence de volonté de réguler l'offre et la demande du prix du foncier, alors que nous disposons d'une multitude d'outils pour ce faire. Politiquement, nous ne nous en donnons pas les moyens. Le coût pharaonique du Grand Paris Express a été évoqué. Nous pourrions par exemple imaginer de préempter une partie des plus-values immobilières à venir sur les droits de mutation pour financer l'infrastructure de transports.

Je remercie l'ensemble de nos invités, ainsi que l'ADEME qui est un service public efficace.

La réunion est close à 17 h 50.

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