Intervention de Jean-Marie Vanlerenberghe

Réunion du 21 décembre 2018 à 16h00
Mesures d'urgence économiques et sociales — Adoption définitive d'un projet de loi dans le texte de la commission

Photo de Jean-Marie VanlerenbergheJean-Marie Vanlerenberghe :

En revanche, les cotisations patronales ne seront pas exonérées. Il n’y a donc pas d’incitation, pour les employeurs – je me tourne maintenant vers la gauche de notre hémicycle –, à privilégier l’usage d’heures supplémentaires par rapport à l’embauche de nouveaux salariés. C’est simplement une mesure de pouvoir d’achat renforcé pour les salariés.

L’article 3 rétablit un taux de CSG de 6, 6 %, c’est-à-dire le taux applicable jusqu’en 2017, sur les pensions de retraite et certains revenus de remplacement pour les foyers dont le revenu fiscal de référence est inférieur à un certain seuil. Ce seuil correspond à un revenu net mensuel de 2 000 euros pour une personne seule et de 3 060 euros pour un couple.

Enfin, l’article 4 prévoit la remise d’un rapport du Gouvernement au Parlement six mois après la promulgation de cette loi afin de dresser le bilan de la revalorisation exceptionnelle de la prime d’activité prévue le 1er janvier prochain.

Une fois n’est pas coutume, une telle demande de rapport est opportune. D’abord, parce qu’elle nous permet de débattre aujourd’hui dans cet hémicycle de la prime d’activité. Ensuite, parce que, pour cette mesure, plus encore peut-être que pour les autres, l’application concrète de la loi sera capitale. En effet, le taux de recours à la prime d’activité doit progresser. Pour cela, il faudra peut-être aller vers une forme d’automaticité du versement de cette prestation aux personnes qui y ont droit. Mesdames les ministres, le rapport du Gouvernement devra être précis sur ce point ; il devra présenter des pistes pour améliorer, si nécessaire, ce taux de recours.

L’Assemblée nationale a adopté quelques amendements à ce texte. Il s’agissait essentiellement d’apporter certaines précisions, souvent utiles d’ailleurs. Pour autant, aucun d’entre eux n’a modifié l’économie générale du texte.

Les mesures de ce projet de loi sont donc substantielles. De plus, elles s’inscrivent dans un plan plus vaste comprenant en particulier l’abandon des augmentations pour les taxes énergétiques – je rappelle que le Sénat avait inscrit une telle annulation en première lecture lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2019… Comme le détaille le rapport de la commission, ce plan aura un coût total pour les finances publiques d’environ 10, 3 milliards d’euros en 2019.

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