Intervention de Angèle Préville

Réunion du 21 décembre 2018 à 16h00
Mesures d'urgence économiques et sociales — Articles additionnels après l'article 4

Photo de Angèle PrévilleAngèle Préville :

Le pouvoir d’achat ne se résume pas au montant net sur sa fiche de paye, à celui de sa pension de retraite ou aux prestations sociales. Les charges incompressibles, au premier rang desquelles le loyer, pèsent lourdement sur les ménages, et proportionnellement plus sur les ménages modestes.

Dans notre pays, nous avons la chance d’avoir un système de santé où le reste à charge pour les familles est parmi les plus bas. Nous avons réussi à le réduire encore sous le quinquennat de François Hollande, tout en assainissant les comptes de la sécurité sociale. Ainsi, la part restant à la charge des ménages a continué de reculer, pour s’établir à 7, 5 % de la consommation de soins et de biens médicaux en 2017. Cet acquis, nous entendons le conserver, car il garantit un haut niveau de prise en charge à l’ensemble de nos concitoyens.

La remise en cause de la compensation intégrale du coût des allégements de charges par l’État et, pire, l’instauration d’une règle inverse, basée sur le principe de non-compensation à l’avenir, sont un très mauvais coup porté à la protection sociale des Français et à leur pouvoir d’achat futur. Car ce gouvernement attend de la part de la sécurité sociale une solidarité financière à l’égard du budget de l’État au moment même où il aggrave le déficit, y compris avec ces mesures dites « d’urgence ».

Les excédents attendus de la sécurité sociale doivent rester à la sécurité sociale et servir au système de santé, à la santé au travail, à la famille, à la petite enfance et aux retraites. Tel est l’objet de cet amendement.

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