Nous avons réalisé un travail, dans le cadre de la Délégation, qui nous a amenés à prôner une certaine forme de simplification. Parmi les constats, nous avons découvert que le fonctionnement en silo de l'État était une catastrophe sur les territoires, à tel point que nous avons préconisé la désignation d'un interlocuteur unique qui accompagne l'évolution vers l'urbanisme de projet, ceci afin que l'État s'adapte à cette nouvelle culture, laquelle est octogonale, en termes de répartition, entre l'échelon régional, l'échelon départemental et l'échelon local, ceci sous l'autorité préfectorale.
Je fais partie des personnes qui désirent la création de cette Agence. Elle doit cependant s'appuyer sur un État facilitateur, qui tienne un discours unifié, cohérent et mis en perspective. Ce discours ne doit pas être éclaté. Cet État ne doit pas être donneur de leçons. Si l'on part du principe qu'il doit y avoir de la vitesse, cela se traduit sur les territoires par de la complexification. Je laisse de côté la question du recours. Restons sur l'Agence. Je nourris deux craintes :
- quand on recherche la rapidité, la fusion est-elle le meilleur moyen d'agir ? Je partage évidemment l'idée qu'il faut fusionner les opérateurs, mais n'aurait-il pas été opportun de mettre en place initialement une coordination qui, à terme, accouche d'une fusion ? Je crains que nous ne perdions du temps ;
- la deuxième crainte est liée à la nécessité de partir d'une notion d'urgence et d'efficacité et de donner une priorité aux les territoires les plus en difficulté. Partons déjà des contrats actuels en y intégrant les contrats de territoire existants là où les territoires sont le plus en difficulté et en veillant à intégrer les communes.