Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je souhaite à mon tour insister sur la question de la hausse des droits d’inscription pour les étudiants extracommunautaires. Bien sûr, ce n’est pas la seule mesure du plan d’attractivité Bienvenue en France récemment présenté par le Gouvernement, mais, vous en conviendrez, c’est celle qui a suscité et suscite encore aujourd’hui le plus d’émotion dans le débat public.
Je partage pleinement le triple objectif d’un meilleur accueil des étudiants étrangers, d’un plus grand rayonnement de nos universités hors de nos frontières et d’une attractivité renforcée de nos établissements par un signal prix plus cohérent et approprié à l’égard de nos voisins. Néanmoins, je m’interroge sur la méthode de calcul attachée à cette augmentation.
En tant que rapporteur de la mission « Enseignement supérieur », dans la stricte continuité de mon prédécesseur Jacques Grosperrin, qui est à mes côtés, je suis bien évidemment favorable à une évolution des droits d’inscription, notamment pour renforcer l’autonomie des universités. Mais, pour être acceptée, cette mesure doit être comprise et justifiée.
Le professeur de mathématiques que je suis aimerait connaître les calculs, sans doute très savants et fruits d’une profonde réflexion, qui ont mené à la multiplication par seize des droits d’inscription en licence, master et doctorat.
Dans un monde idéal, l’exécutif aurait même pu expliciter cette méthode auprès des parlementaires qui se seraient engagés, je vous l’assure, madame la ministre, à faire un effort de compréhension !
Aujourd’hui, pouvez-vous nous expliquer ce choix ?