Madame la sénatrice, quand on parle d’améliorer la qualité de l’accueil des étudiants internationaux, on vise tous les étudiants, qu’ils soient communautaires ou extracommunautaires.
Lorsque l’on interroge les étudiants sur les raisons pour lesquelles la France manque d’attractivité, ils sont plus de 40 % à estimer que l’offre de formation et l’aspect administratif de l’inscription sont extrêmement compliqués et environ 50 % à penser qu’il est difficile de se loger. La question de la langue représente aussi une difficulté.
Dans de très nombreuses universités européennes, la possibilité de bénéficier de cursus partiellement ou en totalité enseignés dans d’autres langues que celle du pays est une question réglée. Il est évidemment toujours plus facile pour les étudiants de pouvoir étudier dans une langue qu’ils connaissent lorsqu’ils partent poursuivre leurs études à l’étranger.
De la même façon, notre pays a longtemps souffert de l’organisation en semestres de l’offre de formation, sujet qui reste parfois encore prégnant, avec des « tuyaux » relativement rigides. En effet, il était plutôt compliqué de suivre un semestre d’équivalence en France. Mais le nouvel arrêté relatif à la licence permet aujourd’hui aux étudiants Erasmus + qui veulent étudier en France de choisir « à la carte » des modules d’enseignement correspondant aux modules d’enseignement du semestre qu’ils auraient pu effectuer dans leur université d’origine. Cela facilite aussi la reconnaissance des semestres faits à l’étranger.
Toutes les dispositions que nous avons prises, qu’elles figurent dans le plan Bienvenue en France ou dans l’« arrêté licence » autorisant des parcours beaucoup plus personnalisés et davantage à la carte, nous permettront – j’en suis certaine – d’accueillir encore davantage d’étudiants européens dans le cadre d’Erasmus +.