Monsieur le sénateur, la question que vous posez est très importante. Elle concerne l’un des sujets sur lesquels j’ai demandé aux universités de faire des propositions dans le cadre de leur stratégie d’attractivité : je veux parler du taux d’exonération et, surtout, de la modulation des droits d’inscription pour les étudiants extracommunautaires.
Pour cela, il faut que les universités prennent le temps d’en discuter au sein de leurs établissements. La situation est extrêmement variable d’une discipline à l’autre. On le sait, pour certaines disciplines, les établissements sont extrêmement attractifs. De très nombreux pays différencient d’ailleurs les droits d’inscription en fonction des disciplines. Ce n’est absolument pas le choix que nous avons fait. Nous avons fait celui d’un véritable système de redistribution, afin que les étudiants qui ont les moyens de participer à un meilleur accueil de l’ensemble des étudiants le fassent.
Bien sûr, l’attractivité de l’enseignement supérieur et de nos établissements doit reposer avant tout sur la qualité de la formation, sur la capacité des diplômes délivrés à garantir aux jeunes une insertion professionnelle, que ce soit dans le monde académique ou à l’extérieur de celui-ci, et enfin sur le rayonnement culturel de la France.
Tous ces éléments existent, mais sont très fortement contrebalancés par les difficultés que j’évoquais à l’arrivée de l’étudiant dans un pays étranger, dont il ne parle parfois pas la langue, et dans lequel il est extrêmement difficile de se loger. En effet, si vous n’avez pas d’adresse, vous n’avez pas de compte en banque ; et si vous n’avez pas de compte en banque, vous ne pouvez pas avoir d’adresse ! Le cautionnement Visale étendu à l’ensemble des étudiants internationaux est aussi une façon de faciliter l’accès de ces derniers au logement.
C’est donc bien une stratégie globale d’attractivité qui est mise en place, même si, je le comprends, vous en doutez.