Madame la ministre, plusieurs intervenants vous ont déjà interrogée sur la question des frais d’inscription.
En effet, on entend beaucoup dire ces temps-ci que le relèvement de ces frais pour les étudiants extracommunautaires conduirait à l’éviction des étudiants africains.
Mais c’est peut-être oublier un peu vite que la gratuité des études supérieures françaises n’est que le septième critère de choix de notre pays, loin derrière la qualité des études. Si l’on regarde attentivement les chiffres, 40 % des étudiants africains en mobilité choisissent déjà des destinations « payantes » – les États-Unis, l’Australie, l’Angleterre, pour ne citer que ces pays –, car ce qu’ils recherchent, comme tous les étudiants en mobilité internationale, c’est avant tout un diplôme de qualité reconnu dans le monde.
Cette crainte que les étudiants africains ne se détournent de la destination France me semble relever d’une conception paternaliste quelque peu datée, qui ne prend pas en compte les évolutions économiques et sociologiques récentes du continent africain.
Madame la ministre, afin de faire taire cette crainte, quelles actions concrètes comptez-vous mettre en place pour permettre aux étudiants étrangers, africains ou non, d’accéder à l’enseignement supérieur français, quelles que soient leurs ressources ? Cette question devrait vous permettre de répondre davantage à la précédente