Monsieur le sénateur, je vous remercie de votre question. Il existe une tradition de coopération entre un certain nombre d’universités et d’écoles françaises et leurs équivalents, notamment du continent africain, mais pas uniquement. Il existe également une très longue tradition de francophonie, en tout cas de francophilie, dans les Balkans et dans un certain nombre de pays d’Asie.
Définir la stratégie internationale d’un établissement, cela signifie être capable de faire des choix de partenariat. Les établissements sont nombreux à s’être engagés sur des partenariats privilégiés, par exemple avec le Maghreb : je pense notamment aux accords conclus concernant les universités méditerranéennes.
Évidemment, tous ces partenariats privilégiés sont maintenus et font l’objet de conventions qui permettent aux établissements de fixer les accompagnements particuliers dont peuvent bénéficier les étudiants en cause.
Concernant le ministère des affaires étrangères, le doublement de la capacité d’octroi de bourses ne va pas seulement se faire par une règle de trois ; il permettra aussi au Gouvernement de conforter des accords de coopération avec des pays particuliers, notamment d’Afrique.
Il est également très important de permettre à un certain nombre de pays, à leur demande, de former leur jeunesse dans des secteurs d’activités dans lesquels existent des emplois, afin que ces jeunes contribuent à leur développement. Un autre type d’accord, discuté à l’échelon des gouvernements, nous permet, dans un certain nombre de cas, de travailler à la délocalisation de diplômes français dans ces pays, de façon à toucher une jeunesse qui a toutes les capacités à étudier, mais pour qui payer un billet d’avion et une chambre en cité universitaire est un effort financier trop important. Nous y travaillons, notamment au travers des financements de l’Agence française de développement, l’AFD.