Monsieur le sénateur, la question des lycées français à l’étranger a évidemment été débattue avec le ministère des affaires étrangères. Tous ces établissements sont des structures payantes pour les personnes qui y inscrivent leurs enfants.
La question qui s’est posée a donc été celle de la présence possible, parmi les étudiants inscrits dans les lycées français à l’étranger, d’étudiants qui ne soient pas en capacité d’acquitter les droits d’inscription, et il est normal que ce cas de figure soit examiné. Cela dit, je le répète, si l’on considère ce qui se passe à Sciences Po ou à l’université Paris-Dauphine, on constate que ces établissements sont parfaitement capables d’établir des droits différenciés variant en fonction des revenus des étudiants. Cela fait partie des sujets dont les universités doivent s’emparer.
De façon plus générale, il existe aussi de très nombreux accords entre les écoles et les lycées français à l’étranger. En effet, les élèves inscrits dans ces derniers sont souvent d’excellents élèves, et les écoles ont ainsi un mode de recrutement particulier d’étudiants internationaux, au travers de conventions. Mais de tels accords peuvent tout à fait être conclus par des universités, dans le cadre d’une stratégie d’attractivité.
Mettre en place une stratégie internationale, c’est aussi permettre aux établissements, je le disais, de faire un choix relatif aux disciplines, aux formations dans lesquelles ils souhaitent construire des relations internationales profondes avec des partenaires très forts. On le sait, cela dépend de l’existence de deux éléments : des flux réguliers d’étudiants au travers de conventions et des échanges à l’échelon des chercheurs et enseignants-chercheurs, afin de pérenniser de manière institutionnelle ces relations internationales qui ne doivent pas uniquement s’établir de personne à personne.