Monsieur le sénateur, je veux vous rappeler, de nouveau, un certain nombre de chiffres. Avant même que nous commencions à travailler sur les politiques d’exonération particulière que les établissements nous proposeront et que nous examinerons en fonction de leur stratégie, il se trouve que 25 % des étudiants extracommunautaires sont d’ores et déjà exonérés de droits. En outre, il s’agit d’un taux global et, si l’on s’intéresse aux étudiants venant plus particulièrement d’Afrique francophone, ce pourcentage est évidemment bien supérieur.
La première chose à faire est donc de considérer que tous les étudiants d’Afrique francophone ne sont pas dans l’incapacité de venir étudier en France. La preuve, nous avons la chance d’accueillir un peu plus de vingt-quatre mille étudiants en provenance du Maroc dans les établissements français, que ce soit dans des établissements universitaires ou dans des écoles dont les droits d’inscription sont très largement supérieurs à ce que nous venons de fixer pour les diplômes nationaux universitaires.
Mais pourquoi les étudiants africains pouvant acquitter des droits d’inscription élevés seraient-ils réservés à des écoles, notamment de commerce, et pourquoi n’auraient-ils pas vocation à être mieux accueillis, ou en tout cas aussi bien, à l’université, de façon qu’ils aient accès à d’autres disciplines que celles qui sont dispensées dans les écoles payantes ?