La question des solidarités entre générations est aujourd’hui un enjeu essentiel. L’allongement considérable de l’espérance de vie entraîne, de fait, la cohabitation de plus en plus fréquente de trois, voire de quatre générations au sein d’une même famille. C’est bien la famille qui reste le lieu privilégié où se joue précisément la solidarité entre générations. Or ces liens se sont transformés, parallèlement aux évolutions de la famille.
Je souhaite axer mon intervention sur le rôle d’une génération que l’on passe trop souvent sous silence et qui est pourtant devenue le maillon fort de la solidarité, non seulement de la solidarité familiale, mais aussi de la solidarité entre Français : la génération des cinquante-cinq–soixante-dix ans. Cela tombe bien, me direz-vous, la moyenne d’âge de la Haute Assemblée est de soixante et un ans, et je viens de franchir ce cap il y a six jours.