L’entraide familiale représente plus de 32, 4 milliards d’euros annuels et 90 % des transferts entre ménages. Elle est principalement à destination des jeunes, qu’ils soient ou non issus de familles aisées. Ces aides permettent d’amoindrir les disparités de niveau de vie selon l’âge. En revanche, c’est une source d’inégalités fortes entre les catégories sociales.
La génération « pivot » dont vous avez parlé est celle des personnes âgées de cinquante à soixante-quatre ans. C’est une notion apparue relativement récemment dans le paysage social. Ces personnes donnent principalement à leurs enfants, mais aussi de plus en plus à leurs parents. Les personnes de cinquante ans sont celles qui contribuent le plus.
Du fait, d’une part, du retrait du monde social occasionné par le retrait d’une vie majoritairement professionnelle et, d’autre part, de l’allongement de la durée de vie, la solitude des seniors a eu tendance à se développer ces dernières années.
La fonction de grands-parents s’est beaucoup affirmée ces dernières années et elle a permis l’accroissement du temps disponible avant la grande vieillesse. C’est une tendance lourde de l’évolution des structures familiales aujourd’hui qu’il convient de valoriser.
Le rôle des aidants constitue l’un des enjeux importants et principaux qui donneront lieu à des mesures spécifiques dans le cadre de la concertation « grand âge et autonomie ».
La volonté d’engagement des jeunes est concomitante avec un besoin d’attention et de soins de la part de leurs aînés. Il convient donc d’appréhender ces deux phénomènes de façon conjointe.