Le Gouvernement et le Parlement ont le même objectif : répondre aux besoins des aidants. Je sais le Sénat particulièrement vigilant sur ce sujet.
On compte entre 6 millions et 11 millions d’aidants de personnes âgées, handicapées, de malades chroniques ou d’enfants. Rappelons que les premiers jalons ont d’ores et déjà été posés.
Depuis le début de l’année 2018, un salarié peut, en accord avec son employeur, renoncer anonymement et sans contrepartie à tout ou partie de ses jours de repos non pris au bénéfice d’un collègue qui vient en aide à un proche souffrant d’une perte d’autonomie.
La loi ESSOC prévoit également d’expérimenter le relayage, qui permet d’offrir un véritable répit à l’aidant tout en rassurant la personne âgée. Le décret est en cours de finalisation et l’appel à projets pour trouver une dizaine de territoires expérimentateurs a été lancé au début de l’année 2019.
Un nouveau service d’information et de réservation en ligne d’une place de répit, d’un hébergement ou d’un accueil temporaire pour les personnes âgées, les adultes et les enfants handicapés vient d’ouvrir. SOS Répit recense plus de 4 000 structures en France qui peuvent soulager un peu les aidants, tout en accueillant leurs proches dans les meilleures conditions.
Enfin, l’habitat intergénérationnel est reconnu dans la loi ÉLAN. Nous en avons parlé précédemment. Des mesures pourront être prises, au plus tard dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020, afin de renforcer le soutien et l’accompagnement des aidants, de manière globale et cohérente. Un mécanisme d’indemnisation du congé aidant sera prévu.
Je rappelle également qu’un quart des 400 000 personnes ayant participé à la concertation numérique sur le grand âge et l’autonomie sont âgées de plus de soixante-cinq ans et qu’un quart d’entre elles ont moins de vingt-cinq ans. Ces chiffres montrent que les jeunes générations se préoccupent de l’avenir de leurs parents et de leurs grands-parents.
Nous allons également devoir répondre aux questions d’attractivité de ces métiers et de formation – nous y répondons par l’apprentissage –, mais aussi à celles que pose la féminisation, 60 % des personnes ayant participé à la concertation étant des femmes.