Je tiens à remercier nos collègues de la délégation sénatoriale à la prospective pour la tenue de ce débat sur la solidarité intergénérationnelle et à saluer les propositions formulées dans leur rapport afin d’adapter nos politiques publiques à la nouvelle donne générationnelle. Ce vaste sujet a des applications très concrètes, comme dans bon nombre de nos territoires où se développe l’accueil des personnes adultes handicapées ou âgées au sein de familles d’accueil. En effet, le code de l’action sociale et des familles régit l’accueil des particuliers, à leur domicile, à titre habituel et onéreux.
Bien que la loi de 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement encourage le développement de ce type d’accueil alternatif aux établissements spécialisés, sa mise en place se heurte à des difficultés administratives et réglementaires. Il faut savoir que les accueillants pour personnes âgées ou handicapées ne sont pas embauchés par les départements, contrairement aux familles accueillant des mineurs dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance.
Alors que les relations intergénérationnelles ont un effet bénéfique sur la construction des enfants et des adolescents et que plusieurs études ont démontré leurs conséquences très positives sur les personnes âgées, sur leur fonctionnement cognitif ou sur l’estime de soi, alors que dans les départements ruraux, tel le mien, les Hautes-Alpes, le recours à l’accueillant familial peut être une solution de proximité, mais aussi une source de création d’emplois, on peut légitimement regretter que ces deux métiers ne soient pas encouragés et mieux accompagnés. C’est pourquoi, madame la secrétaire d’État, je vous serais reconnaissante de bien vouloir m’indiquer si un rapprochement entre ces missions est envisageable et si des agréments et des modes de fonctionnement similaires pour l’accueil des jeunes et des moins jeunes au sein des familles d’accueil peuvent être étudiés.