Avant de vous donner la parole, puis à nos collègues, j'ai deux questions à ajouter à celles de notre rapporteur général.
La première porte sur une éventuelle remontée des taux d'intérêt. Les politiques accommodantes conduites ces dernières années pour soutenir l'économie ont favorisé une forte augmentation de l'endettement des acteurs économiques. La France est particulièrement concernée : l'endettement des agents privés non financiers, à savoir les sociétés non financières et les ménages, atteint 132,2 % du PIB, un ratio supérieur de 12,3 points à la moyenne de la zone euro. Comment notre pays pourrait-il faire face à la remontée des taux d'intérêt ? Quels sont les risques pour l'activité économique ?
Dans le rapport de la Cour des comptes de décembre dernier sur la Banque de France, la question de l'évolution des missions exercées pour le compte de l'État est posée - la gestion des dossiers de surendettement ou les services aux PME. Il s'agit d'un enjeu majeur pour l'institution et pour sa présence territoriale. Dans le cadre de la réforme de l'État, la Cour des comptes considère que ces missions pourraient être réexaminées, en prenant en compte les autres institutions publiques et parapubliques qui interviennent sur les mêmes thématiques. La Cour des comptes critique en particulier le fait que la stratégie de la Banque de France n'envisage pas une possible remise en question de ces missions. Comment le rôle et l'organisation de la Banque de France doivent-ils évoluer au cours des prochaines années ?