Ma première question a été abordée par nos collègues Roger Karoutchi et Christine Lavarde sur l'existence de hauts risques dans la sphère financière mondiale. A-t-on tiré les leçons de 2008 ?
Je suis surpris de vous entendre parler de l'existence de créances douteuses, y compris au sein des banques françaises. Le chiffre de 3 % paraît faible, mais on sait qu'un nombre même aussi faible peut générer demain des risques, des pertes de confiance, et donc un emballement à la défiance et une crise financière nouvelle. Quelle est la nature de ces créances douteuses ? Est-ce acceptable ? Est-ce possible encore aujourd'hui, dix ans après la crise de 2008 ?
Ma dernière question s'adresse davantage au membre que vous êtes de la gouvernance de la BCE. La politique de l'assouplissement quantitatif va normalement s'achever cette année. Elle a été mise en place en 2015. Plus de 2 000 milliards d'euros ont été injectés dans les circuits financiers. Est-il possible d'ores et déjà de tirer un bilan concret en termes de croissance, de créations d'emploi, d'efficacité, de l'utilisation de ces fonds ?