Monsieur le sénateur Gabouty, je vous remercie de votre question, qui va me permettre d’apporter certains éclairages.
Vous posez la question de l’association des parlementaires, singulièrement des sénateurs, au grand débat national qui va s’ouvrir. Tout d’abord, vous avez raison de dire que ce débat va sans doute susciter de grands espoirs auxquels il va falloir répondre.
Je vous répondrai en trois temps.
Premier temps : le débat est en train de s’ouvrir. Je tiens, à ce sujet, à saluer les parlementaires et les responsables de groupe, au Sénat et à l’Assemblée nationale, qui ont annoncé qu’ils s’y associeraient, en dépit des divergences, afin de faire en sorte que les Français puissent se saisir des questions qui leur sont soumises, voire d’autres questions. Les parlementaires pourront ainsi être des témoins vigilants et, d’une certaine façon, des porte-parole de ce qui va se dire.
Deuxième temps : le Premier ministre a adressé un courrier aux présidents des deux assemblées pour créer un comité de suivi afin de permettre à chaque groupe politique – il s’agit bien de politique ! – de suivre les débats et de se les approprier.
Troisième temps : la traduction législative, ce qui est le fond de votre question.
Alors que la démocratie représentative est parfois mise en cause par ceux qui manifestent, il est bon que ce travail préalable, ce débat, trouve une issue législative. Certains textes sont déjà sur la table, même si nous avons décidé d’en aménager le calendrier, comme c’est le cas pour la révision constitutionnelle – ces projets pourront être enrichis grâce aux débats qui ont lieu. D’autres naîtront du débat qui est en train de se nouer dans les territoires. Ainsi se jouera l’articulation entre le débat et notre capacité à traduire les questions évoquées.
Vous avez raison : certaines solutions devront être de long terme – il faudra alors le dire – et d’autres de court terme. C’est bien dans ce cadre que se déroulera le débat.