Madame la sénatrice Benbassa, je tiens à rappeler le contexte dans lequel se déroulent les manifestations auxquelles vous faites allusion : des manifestations jamais déclarées, jamais encadrées, avec des manifestants qui s’en prennent, non pas parfois, mais très souvent, de manière extrêmement violente et agressive, en leur jetant divers projectiles, aux policiers, dont beaucoup nous disent avoir le sentiment qu’on cherche à les tuer.
C’est donc dans ce contexte que s’organise la riposte policière, madame la sénatrice, et uniquement dans ce contexte, c’est-à-dire quand se produisent des agressions ou quand il s’agit de disperser des attroupements violents. Cette riposte est extrêmement encadrée et, vous le savez très bien, elle est toujours proportionnée. §Elle se fait à l’aide de ce qu’on appelle des armes intermédiaires, dont les conditions d’utilisation sont très surveillées.
Ce ne sont pas 200 plaintes dont a été saisie l’IGPN, mais 81 enquêtes judiciaires qui ont été ouvertes pour des suspicions de violences policières. Il y a donc bien un contrôle qui s’exerce sur la riposte, laquelle s’effectue de manière proportionnée face au comportement extrêmement violent des manifestants et aux véritables agressions dont font l’objet les forces de l’ordre, alors même que celles-ci sont là pour nous protéger et pour protéger ces manifestations.
Vous évoquez les moyens intermédiaires de défense. Effectivement, les policiers utilisent des grenades lacrymogènes, des grenades de désencerclement et parfois, quand ils sont vraiment acculés, le lanceur de balles de défense. Cette utilisation, encore une fois, se fait dans des conditions d’emplois très strictes, que nous avons rappelées, avec Christophe Castaner, à l’ensemble des policiers.
(Protestations sur des travées du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.) Ce n’est pas acceptable, et c’est cela que nous voulons que vous condamniez !