Monsieur le sénateur, je vous confirme que, depuis le mois de mars de l’année dernière, nous avons enregistré l’arrivée de quatre navires sur les côtes réunionnaises, transportant un certain nombre de personnes qui auront donc fait un périple de plus de 4 000 kilomètres en mer.
Les autorités françaises à La Réunion ont mis en place un dispositif d’accueil et de prise en charge, d’abord sanitaire, puis administratif, lequel a conduit à considérer certaines des demandes d’asile. Nous avons également pris des décisions de non-admission et procédé à des éloignements effectifs.
Les mesures mises en œuvre ont visé, d’abord, à renforcer la surveillance des côtes réunionnaises, comme vous le souhaitez, mais aussi, bien en amont de cela, à prendre contact avec les autorités du Sri Lanka afin de définir ensemble une politique susceptible de les inciter à détecter les départs. Ces échanges ont été positifs, dans la mesure où plusieurs navires ont été empêchés de quitter le Sri Lanka pour se rendre à La Réunion. Nous allons poursuivre ces discussions : une réunion se tiendra le 25 janvier avec les autorités du Sri Lanka à la direction générale des étrangers en France pour aborder précisément ce thème.
Vous le voyez, notre ambition est de respecter le droit légitime de certaines personnes à être protégées, mais également de faire preuve de fermeté afin d’éviter que ne se reconstitue une filière d’immigration clandestine du Sri Lanka vers La Réunion, qui serait, au final, une nouvelle filière de traite des êtres humains.