Les Français regardent les sociétés d’autoroutes avec suspicion, et pour cause ! Si la qualité de service y est globalement élevée, les tarifs le sont aussi, ce qui est inversement proportionnel à la transparence financière qui régit cet oligopole.
Depuis les conditions de privatisation très discutables de 2005, ces sociétés prétendent ne pas gagner beaucoup d’argent. Elles nous en feraient presque pleurer ! Pourtant, elles ne savent pas quoi inventer pour demander aux gouvernements successifs d’allonger les durées des concessions. Malheureusement, l’État désargenté cède à chaque fois aux mirages de travaux plus ou moins utiles – réalisés par les propres filiales des opérateurs –, contre quelques années encore de punition tarifaire pour les automobilistes. Et ne parlons même pas des turpitudes électoralistes d’une ministre du précédent quinquennat qui vont conduire à alourdir de nouveau la facture dès le 1er février !
À l’heure où les Français veulent retrouver du pouvoir d’achat et exigent plus de transparence, il est temps de faire la lumière sur cette situation.
Ces sociétés seraient prêtes, prétendument, à faire un geste, mais nous n’en connaissons pas les conditions financières et nous ne sommes donc pas capables d’apprécier si l’effort envisagé est réel ou s’il s’agit d’une aumône presque insultante.
Le Gouvernement étudie actuellement ces propositions. À partir de quel niveau les jugera-t-il acceptables ? Les sociétés d’autoroutes abandonneront-elles 20 %, 30 % ou 50 % des augmentations prévues ?
Il semble aussi que leur lobbying soit intense pour prendre en charge de nouvelles sections d’autoroute, contre un allégement de la durée des concessions. Qu’en est-il ? Pouvez-vous nous assurer que les discussions seront menées sans opacité et en prenant en compte la réelle situation financière de ces sociétés ?