Monsieur le ministre de la transition écologique et solidaire, j’appelle votre attention sur la création et l’exploitation d’une retenue d’eau collective, le lac de Caussade, en Lot-et-Garonne. Il s’agit d’un lac collinaire de moins de un million de mètres cubes, destiné à l’irrigation. La réalisation de ce lac serait pour les agriculteurs un espoir : une partie des eaux de pluie hivernales pourrait être stockée pour être utilisée en période estivale. Ce serait aussi une opportunité de maintenir un étiage convenable du petit ruisseau en aval de la retenue pendant l’été.
Les porteurs de projets dans le monde agricole, comme d’ailleurs dans d’autres secteurs, se heurtent à des textes qui rendent quasiment impossible la réalisation de telles opérations. C’est peut-être cette complexité des lois et des normes qui a poussé les agriculteurs à enfreindre la loi et à entreprendre la construction de l’ouvrage, solution que je déplore mais qui est une réalité. Dans ce contexte, nous risquons de vivre un nouveau Sivens, avec des agriculteurs à la place de zadistes.
Monsieur le ministre d’État, maintenir la paix sociale avec le monde agricole avant qu’il ne soit trop tard est une priorité absolue. Les agriculteurs sont des gens respectables qui doivent irriguer leurs cultures pour nourrir la population. Confrontés aujourd’hui comme jamais à d’importantes mutations, ils sont à bout. Je vous demande donc quelles mesures vous envisagez de prendre pour résoudre ce problème et permettre une sortie par le haut.
Vous le savez comme moi, le changement climatique est malheureusement en marche, et le monde rural va connaître des sécheresses de plus en plus graves. Aussi, envisagez-vous d’adapter la loi sur l’eau afin de mieux répondre aux défis majeurs qui nous attendent ?