Madame la sénatrice Micouleau, je partage totalement vos propos. Il y a plus d’un mois, j’ai déjà eu l’occasion de dire que ces violences, ces dégradations de magasins, ces menaces contre des commerçants, ces pillages étaient inacceptables, et qu’ils avaient un impact catastrophique sur notre économie. Je maintiens ces termes aujourd’hui.
Ces faits concernent notamment les plus petits commerces, surtout ceux de centre-ville, qui ne peuvent plus exercer librement leur activité. Ils ont également un impact très important sur les grandes surfaces, qui ont du mal à s’approvisionner, ainsi que sur les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie, du jouet, de l’alimentation, de l’habillement, dans une période de fêtes où le chiffre d’affaires est normalement élevé. Nous ferons le bilan des soldes d’ici à quelques jours pour évaluer concrètement cet impact.
Je vous confirme que nous avons mis en place une cellule d’urgence au ministère de l’économie et des finances. Avec Muriel Pénicaud, nous travaillons à un allégement de charges pour les professionnels qui ont été le plus touchés. Nous restons en permanence ouverts au dialogue avec les représentants des commerçants et des artisans.
Je vous confirme également que nous avons demandé aux assureurs de répondre le plus rapidement possible aux difficultés des commerçants.
Par ailleurs, nous sommes en train de réaliser une évaluation précise de l’impact du mouvement en cours et des violences auxquelles il a donné lieu sur la croissance française et sur notre économie.
Ma porte, comme celle de Muriel Pénicaud, reste en tout cas ouverte en permanence aux parlementaires, ainsi qu’aux représentants des commerçants, des artisans et de tous les secteurs économiques, pour travailler ensemble à élaborer les solutions le plus efficaces possible.