Intervention de Jean-Marc Todeschini

Réunion du 17 janvier 2019 à 15h00
Retrait britannique de l'union européenne — Débat interactif

Photo de Jean-Marc TodeschiniJean-Marc Todeschini :

Le rejet du projet d’accord sur le Brexit suscite de nombreuses inquiétudes quant à la suite de la procédure de sortie de l’Union européenne, le Royaume-Uni n’ayant pas clarifié sa position pour le moment.

Sortir de l’Union européenne ne se fait pas d’un trait de stylo sur un bout de papier ! Toutes les théories fumeuses exploitées par des intervenants politiques en mal de notoriété s’effondrent dès lors que l’on se penche sur les conséquences du Brexit. Vouloir quitter de l’Union européenne sans dégâts est illusoire. Les effets d’une sortie de l’Union européenne sont redoutables pour l’ensemble de nos concitoyens : elle emporte des conséquences négatives sur le quotidien des expatriés, des entreprises, des travailleurs, des consommateurs. Tout le monde est concerné !

Le risque d’une sortie désordonnée du Royaume-Uni de l’Union européenne est aujourd’hui tangible. Même si un report du Brexit est possible, rien ne tend vers un accord durable. Ne règne que le chaos dans lequel les populistes laissent les élus – ces élus qui, eux, gèrent réellement les situations, s’engagent pour l’intérêt général et pour leur pays, demeurent responsables devant leurs concitoyens.

Avant le Brexit, nous défendions l’Union européenne au nom de nos valeurs, au nom de cette paix coconstruite après deux guerres mondiales. Nous devons continuer à le faire, mais, désormais, nous devons aussi défendre très concrètement l’Europe face à celles et ceux qui appellent au repli sur soi. Nous savons que les populistes peuvent remporter un référendum, à force de fake news, de coups de menton, d’effets de manche et autres mensonges. Mais, une fois le vote passé et les caméras éteintes, ils ne laissent qu’un amas de problèmes sans solution. Ils ne sont plus là, dès lors qu’il faut agir pour nos concitoyens.

Oui, une autre politique pour l’Union européenne, plus juste, plus sociale, plus simple parfois, plus proche des citoyens, est nécessaire. L’absence d’Europe n’est pas une alternative crédible. L’absence d’Europe, ce sont des heures d’attente aux postes-frontière, des papiers supplémentaires à remplir pour se déplacer, des diplômes qui ne sont plus reconnus, des entreprises qui ne peuvent plus produire et faire circuler leurs marchandises…

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