Effectivement, le référendum de 2016 s’est tenu après une campagne marquée, on le sait, par la désinformation. Cela doit nous amener à réfléchir aux moyens de lutter contre la désinformation lors des échéances électorales. Tous les outils sont-ils aujourd’hui en place à cet égard pour que l’instrument du référendum puisse être utilisé en toute confiance et sans risque ?
Mardi, à la Chambre des communes, c’est une coalition des opposants à la ratification du projet d’accord de retrait qui était à l’œuvre ; cela ne fait pas une coalition pour construire quelque chose. On le sait, la classe politique britannique est aujourd’hui extrêmement divisée.
Oui, l’Union européenne est menacée par des casseurs. On les trouve en son sein même, dans presque tous les pays membres, et leur unique objectif est de détruire le projet européen. Souvenons-vous de Nigel Farage, qui proclamait que son premier objectif était de sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne, son deuxième de détruire l’Union européenne. Ne l’oublions jamais, et restons déterminés !
Que pouvons-nous faire aujourd’hui pour faciliter une issue positive du côté britannique ? La balle est dans le camp du Royaume-Uni : nous ne pouvons pas discuter avec le Parlement britannique à la place de Mme May. Nous ne pouvons qu’appeler les Britanniques à se dépêcher, à ne pas croire que l’on peut réinventer un accord qui a été négocié pendant dix-sept mois. Nous voulons maintenir une relation étroite et forte avec le Royaume-Uni, sachant cependant qu’elle ne pourra l’être au même degré qu’avec un État membre de l’Union européenne ; notre relation future avec le Royaume-Uni sera forcément en deçà.
Un Brexit sans accord est aujourd’hui beaucoup moins improbable. Nous nous y préparons depuis longtemps et nous serons prêts, le cas échéant. Il s’agit de faire en sorte que la décision prise par le Royaume-Uni de quitter l’Union européenne ne porte pas atteinte aux intérêts des Européens.