Mesdames, messieurs les sénateurs, je tiens à vous rassurer : je répondrai sur un autre ton que celui qu’a employé l’auteur de la question.
Nous respectons tellement le résultat du référendum que cela fait dix-sept mois que nous négocions avec les Britanniques en vue de sa mise en œuvre. Cela fait dix-sept mois que, à titre personnel, je passe plus du tiers de mon temps à faire en sorte que soit respecté le résultat de ce vote, même si je le regrette. Notre objectif est qu’il puisse être mis en œuvre de façon ordonnée. Dans le projet d’accord de retrait qui a été conclu avec le Gouvernement britannique, la question de la frontière avec l’Irlande est traitée de la manière suggérée par celui-ci, et non selon la proposition initiale de l’Union européenne. Nous avons fait une concession majeure en acceptant que l’ensemble du Royaume-Uni reste dans une union douanière, comme solution de dernier recours.
C’est le Parlement britannique qui a refusé de ratifier ce projet d’accord. Là encore, nous respectons cette décision, même si cela met en danger nos compatriotes et nos entreprises. Le retard pris, cette incapacité à décider, cet esprit d’insularité ont un impact sur les Européens. Nous avons non seulement le droit, mais aussi le devoir de le dire.
Aujourd’hui, nous n’avons qu’une chose à dire aux Britanniques : dépêchez-vous, sachant qu’il n’y a que trois options possibles, à savoir un retrait ordonné tel que prévu par l’accord qui est sur la table, un retrait brutal sans accord ou pas de retrait.