Madame la sénatrice Anne-Catherine Loisier, il y a une forme de dissymétrie entre la situation du Royaume-Uni et celle de l’Union européenne en matière de médicaments.
En effet, s’il est facile, pour l’Union européenne, de s’approvisionner en médicaments, à la fois en son sein et dans le reste du monde, ce sera plus compliqué pour le Royaume-Uni, devenu État tiers. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle celui-ci a commencé à mettre en œuvre des plans d’urgence pour constituer des stocks assez importants de médicaments.
En réalité, la préoccupation majeure est d’assurer la fluidité du trafic transmanche. C’est pourquoi nous investissons dans des infrastructures et procédons au recrutement de personnels dédiés. J’espère que, du côté britannique, cette fluidité sera également assurée, même si quelques questions se posent quant au niveau de leurs investissements et de leur préparation.
En tout cas, l’Agence européenne des médicaments a fait son travail. De nombreuses certifications ont été délivrées de manière à permettre des transferts d’autorisations de mise sur le marché de médicaments entre différents pays de l’Union européenne. Il reste encore huit médicaments pour lesquels la procédure n’est pas complètement terminée, mais aucun d’entre eux n’est considéré comme critique. Le ministère des solidarités et de la santé est extrêmement vigilant. Il dialogue avec les industriels en vue que ceux-ci constituent des stocks s’agissant des médicaments pour lesquels il n’existerait pas à ce stade d’alternative.
Par ailleurs, le projet de loi habilitant le Gouvernement à prendre par ordonnances les mesures de préparation au retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne prévoit la possibilité d’ouvrir des dérogations à un certain nombre de réglementations, notamment en matière d’environnement et d’urbanisme, de manière à pouvoir construire des infrastructures temporaires destinées à l’exercice des contrôles nécessaires. Nous serons prêts.