Monsieur le sénateur Cadic, il est difficile de bâtir sur des hypothèses et de faire des prédictions alors que la situation politique britannique se caractérise par la division et la confusion. Pour autant, ce que l’on peut dire à ce jour, c’est que Mme May a obtenu la confiance de sa majorité et s’est engagée à présenter un nouveau projet lundi prochain.
Effectivement, les parlementaires britanniques réfléchissent à un certain nombre d’options. Vous vous souvenez sans doute du schéma qu’avait présenté Michel Barnier, avec cette espèce d’escalier matérialisant les différentes possibilités ouvertes en termes de relation entre un État tiers et l’Union européenne : on peut évoquer les modèles norvégien, norvégien +, ukrainien, turc, canadien, suisse… Ces diverses options sont bien sûr actuellement examinées. La semaine prochaine, une motion ou des amendements seront certainement présentés à la Chambre des communes, et il sera alors possible de savoir s’il existe une majorité, en son sein, en faveur de l’une ou l’autre de ces solutions. Dans cette hypothèse, si le Royaume-Uni revenait vers nous avec une proposition appuyée par la majorité des parlementaires, afin par exemple de solliciter un statut comparable à celui de la Norvège, nous reverrions naturellement la déclaration politique sur la relation future et serions amenés nous aussi à changer de position. Mais, dans tous les cas de figure, nous nous en tiendrons toujours à nos lignes directrices : l’intégrité du marché unique, l’indivisibilité des quatre libertés et la nécessité que la relation repose sur un équilibre entre droits et obligations.