Monsieur le sénateur, vous avez raison, le Royaume-Uni peut bien sortir de l’Union européenne, il restera en Europe : son histoire et sa géographie sont européennes ! Même en cas de retrait sans accord, nous en viendrons à négocier un nouveau partenariat avec le Royaume-Uni, car nombre de liens, tant bilatéraux qu’entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, méritent d’être maintenus.
Il ne vous aura pas échappé que, l’année dernière, le Président de la République s’est rendu à Sandhurst pour participer à un sommet franco-britannique ayant pour objet de réaffirmer l’intensité de ces liens bilatéraux dans tous les domaines, en particulier celui de la défense depuis les accords de Lancaster House. Nous sommes, en Europe, les deux seuls pays capables de projeter significativement des troupes sur tous les types de fronts et de zones de combat. Nous avons ainsi mené l’année dernière, avec les États-Unis, une campagne de frappes en Syrie en réponse à l’usage d’armes chimiques.
Nous sommes déterminés à continuer à entretenir ces liens particuliers avec le Royaume-Uni, quel que soit le choix qui sera fait en vue du Brexit. Il en ira de même en matière de recherche et d’enseignement supérieur : nous savons combien les chercheurs, aussi bien français que britanniques, craignent les conséquences de la séparation en préparation.