Intervention de Nathalie Loiseau

Réunion du 17 janvier 2019 à 15h00
Retrait britannique de l'union européenne — Débat interactif

Nathalie Loiseau :

Madame la sénatrice, vous l’avez dit, ce sujet est bien identifié. Je rencontre très régulièrement mon homologue irlandaise, ainsi que le vice-Premier ministre Simon Coveney, pour parler du Brexit de manière générale, mais aussi de ses conséquences.

Ayons à l’esprit que le risque de voir s’établir de nouveau une frontière physique entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande inspire une très forte inquiétude à nos amis Irlandais. Cette inquiétude est partagée par l’ensemble des États membres de l’Union européenne, avec une solidarité qui mérite d’être saluée.

Au demeurant, le Brexit pourrait présenter des opportunités pour l’Irlande. Ainsi, des entreprises qui étaient installées au Royaume-Uni font souvent le choix de s’implanter en France, et je m’en félicite, mais souvent aussi celui de s’implanter en Irlande. La situation actuelle ne présente donc pas que des aspects négatifs pour la République d’Irlande.

Pour ce qui est des corridors maritimes, la Commission européenne, mal inspirée, avait commencé par imaginer ne rien changer à sa position en matière de routes maritimes entre l’Irlande et le continent, et elle ne s’intéressait donc qu’aux ports belges et néerlandais, sans prendre en compte le fait que, à l’heure actuelle, l’essentiel du trafic de marchandises avec l’Irlande passe par le Royaume-Uni, donc par Douvres et Calais.

Nous avons protesté véhémentement. La ministre des transports s’est entretenue de ce sujet avec la commissaire européenne, et nous avons déjà la certitude que Calais, Dunkerque et Le Havre seront réintégrés au corridor mer du Nord-Méditerranée. De plus, le Parlement européen, je le disais précédemment, s’est engagé à ce que d’autres ports français puissent l’être également.

Par ailleurs, le vice-Premier ministre irlandais m’a fait part de sa préoccupation que les camions irlandais transitant par le Royaume-Uni puissent bénéficier de facilités à leur arrivée sur notre sol, puisqu’ils circulent entre un pays membre de l’Union européenne et d’autres États membres. Il souhaite notamment la mise en place d’une file spécifiquement destinée à ces camions. Cette demande est pleinement prise en compte, au moment où nous sommes en train de revoir nos infrastructures.

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