Monsieur le sénateur, la sécurité de nos infrastructures aux points d’entrée et de sortie du territoire européen est effectivement une question essentielle, sachant que la France est le principal pays d’entrée dans l’Union européenne pour les Britanniques.
Cette question est pleinement prise en compte. Elle l’a encore été ce matin, lors de la réunion organisée autour du Premier ministre avec les ministres concernés et les trois préfets de région les plus directement concernés : ceux des Hauts-de-France, de Normandie et de Bretagne.
Je puis vous rassurer : les effectifs douaniers seront suffisants, comme annoncé depuis longtemps le ministre de l’action et des comptes publics et comme prévu dans le dernier projet de loi de finances. Au total, 700 douaniers seront recrutés, dont 500 dès à présent. Ils viennent renforcer les effectifs existants. Les systèmes d’information de la douane sont également en voie de modernisation. Faisons du défi qui s’impose à nous une occasion d’avancer sur ces questions de contrôle douanier.
Il convient en outre de travailler sur les aires de stationnement, afin de séparer de la manière la plus claire possible les camions en provenance du Royaume-Uni, qui devront faire l’objet d’un certain nombre de contrôles, et les camions à destination du Royaume-Uni, qui sont, nous le savons, un point de fixation pour les trafics de migrants.
De ce point de vue, la coopération bilatérale franco-britannique est étroite en matière lutte contre les trafiquants d’êtres humains. Cette coopération, qui fonctionne à plein, a vocation à se poursuivre et à se développer encore. Au sein même de l’Union européenne, tous les efforts réalisés aujourd’hui pour mettre en réseau les différents systèmes d’information afin de mieux lutter contre le trafic d’êtres humains seront démultipliés, y compris en termes de sanctions individuelles à l’encontre des trafiquants.
Monsieur le sénateur, soyez assuré de notre détermination à ne pas laisser se créer un abcès de fixation en cas de Brexit sans accord.