Je souhaite, comme j'en ai l'habitude, partager mon expérience : j'ai eu à travailler pendant de très nombreuses années avec Mme Fricero, qui était membre de l'association des directeurs d'instituts d'études judiciaires (IEJ).
Madame, vous le savez, tous les professeurs de tous les IEJ de France attendaient avec intérêt votre avis lorsqu'ils rencontraient un problème épineux dans leurs universités. Vos réponses étaient toujours données avec objectivité, rigueur, compétence, et sans a priori d'aucune sorte. Pendant des années, j'ai pu m'appuyer sur votre analyse qui permettait de répondre à de multiples interrogations reflétant la diversité des situations des universités en France.
J'ai pu constater que Mme Fricero veillait tout particulièrement à l'égalité entre les formations, mais aussi à l'impartialité dans l'évaluation des candidats : leur origine sociale n'importait pas ; seul comptait le fond, c'est-à-dire le potentiel du candidat, sa capacité à devenir un bon magistrat. Je tenais à témoigner devant mes collègues de la précieuse fiabilité de ses jugements.