Les débats de Katowice et un article récent de la revue Nature ont montré que l'acceptation de la fiscalité écologique suppose réunies deux conditions : il faut un volet social, qui a fait défaut en France, et la transparence des financements. Les gens doivent savoir où va l'argent, à quoi il sert. Partout où ces conditions sont réunies, la fiscalité écologique est bien acceptée. Tant que Bercy fera office de boîte noire, rien ne marchera.
Il faut voir la transition écologique comme une dynamique positive. Les grands pays qui prendront le leadership en matière écologique seront les grands gagnants sur le plan économique. Rester accroché aux énergies fossiles, c'est aller dans le mur ! Dans dix ans, tout le monde dira qu'il fallait le faire ! Le climat que nous avons aujourd'hui, une température supérieure d'un ou deux dixièmes de degrés par décennie et une intensification des événements extrêmes, c'est celui que nous craignions il y a 30 ans. Par conséquent, prenons au sérieux les prévisions, et encourageons la transition énergétique, qui sera la source du dynamisme économique de demain.