À Bruxelles, il y a dix jours, a eu lieu une grande manifestation rassemblant des personnes de droite, de gauche, des parents avec des poussettes et des grands-parents, des patrons et des syndicalistes. La question du climat préoccupe les gens, comme le montre aussi la pétition l'« Affaire du siècle », signée par plus de 2 millions de personnes, et peut rassembler l'Europe. Laurence Parisot et Rudy De Leeuw, le président de la Confédération européenne des syndicats (CES), qui ont des désaccords, sont ainsi heureux de faire campagne ensemble pour un traité sur le climat.
Pour répondre à Pascal Bruckner, si nous ne faisons rien, dans vingt ans, nous aurons honte ! Nous nous dirons que nous savions ce qui allait se passer, qu'il y aurait des millions de réfugiés, alors même qu'il y avait une alternative. Ce sera le chaos politique. Nos dirigeants ont donc là une belle occasion de retrouver la confiance des citoyens.
Les personnes que nous rencontrons demandent : qu'est-ce qu'on attend ? Surtout lorsqu'on fait état de la diversité de nos soutiens : Alain Juppé, Christian Estrosi, la maire de Madrid Manuela Carmena, soutenue par Podemos, le pape François, le Grand Orient de France... Et personne, ni à Bruxelles ni à Berlin, n'a trouvé de faille dans notre projet depuis quinze mois que le débat est lancé.
Nous devons inciter nos dirigeants à être audacieux, et le Sénat peut jouer à cet égard un rôle important.