Intervention de Catherine Geindre

Commission des affaires sociales — Réunion du 23 janvier 2019 à 9h35
Audition de Mme Catherine Geindre présidente de la conférence des directeurs généraux de chu sur le rapport « le chu de demain »

Catherine Geindre, présidente de la conférence des directeurs généraux de CHU :

Notre rapport n'est pas une réponse à la Cour des comptes. Il s'agit d'une commande passée par les ministres de la santé et de la recherche il y a plus d'un an. Sa publication a été concomitante du rapport de la Cour des comptes. C'est pourquoi on n'y trouve pas de réponses ni d'éléments contradictoires. Notre rapport se veut un questionnement sur l'évolution des CHU. C'est, comme l'ont souligné les ministres à l'issue des Assises, à la fois un constat et un point de départ pour engager le débat avec d'autres acteurs, comme les collectivités territoriales, la médecine de ville, etc. C'est ce qui explique que les représentants de la médecine de ville ne sont pas invités aux Assises hospitalo-universitaires qui sont un moment de réflexion propre aux acteurs hospitalo-universitaires.

Je donnerai aussi une réponse moins politiquement correcte : lorsque l'on compare notre système de santé, on a souvent l'impression que l'herbe est plus verte ailleurs. Mais lorsque l'on regarde la situation à l'aune de tous les critères, il faut relativiser. Les comparaisons ne sont pas toujours fiables. Il faut rappeler aussi qu'en France cohabitent un système public et un système privé. Ce n'est le cas nulle part ailleurs. Il est facile de mettre en avant tel ou tel élément des systèmes anglo-saxons, mais c'est oublier que nos modèles diffèrent. Notre système se distingue par sa capacité à couvrir l'ensemble des besoins et à garantir l'égalité d'accès. Nous acceptons aussi en France, à compétence et responsabilité égales, des écarts de rémunération de un à cinq, financés par l'assurance maladie. C'est un sujet tabou en France. On parle d'attractivité du métier, celle-ci est due à de multiples facteurs. En matière de rémunération, des éléments statutaires nous empêchent de nous ajuster mais il faut aussi poser la question des écarts de rémunération.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion