Je veux revenir sur les craintes liées à la construction d'un « grand machin ». Le diagnostic du Président de la République à l'occasion de la présentation du plan « Ma santé 2022 » est très largement partagé par l'ensemble des acteurs de la santé. Notre système a besoin d'une évolution systémique. On ne peut réduire les évolutions à une énième réforme de l'hôpital. C'est bien l'ensemble du système et la place de chacun dans le système de santé qu'il faut questionner. Non, le CHU n'a pas vocation à être hégémonique ni à être l'alpha et l'oméga du système. La réponse doit être organisée au niveau territorial, en associant l'ensemble des acteurs, à partir des besoins identifiés et spécifiques de la population sur un territoire donnée. Chaque acteur aura sa place dans ce cadre. Aujourd'hui, on commence déjà à expérimenter des financements au parcours pour certaines pathologies chroniques, comme le diabète ou l'insuffisance rénale. L'idée est bien d'identifier les besoins, de voir comment y répondre en répartissant les rôles. Sans des CHU forts, l'organisation de l'offre de santé ne sera pas à la hauteur des besoins et des attentes. Les CHU doivent évoluer, ce qui dépend aussi de la qualité des solutions que l'on pourra apporter demain.