Le succès technologique du Concorde a marqué tout le monde. Dans les années 1960, il existait un fort partenariat entre la France et le Royaume-Uni. Y a-t-il un avenir pour les avions supersoniques ? La technologie existant, je répondrais oui.
Quant aux autres aéroports, comme je l'ai dit, Amsterdam, dans les années 1960, a créé quelque chose qui n'existait nulle part ailleurs, avec des connexions avec toutes les villes du monde.
Singapour a repris ce modèle en l'améliorant. Ceci leur a permis de devenir un des grands exemples de réussite, mais ce n'est pas viable sans correspondance.
Les compagnies aériennes du Golfe ont repris ce même concept. Emirates est devenue la compagnie de référence de beaucoup d'autres États de la péninsule, comme le Sri Lanka, dont des millions de ressortissants transitent par Dubaï. Cela a permis à cet émirat d'établir des connexions avec le monde entier. Les bénéfices ont été considérables, grâce à l'appui du gouvernement.
En France, il ne serait toutefois pas réaliste de vouloir répliquer cette situation, mais nous pouvons rivaliser si les règles du jeu sont justes. Notre compagnie doit avoir certains avantages à demeurer dans les aéroports parisiens. Pour tirer le meilleur parti de la privatisation d'ADP, il faut être lucide et pragmatique.