Que pouvons-nous faire pour renforcer nos dispositifs ? Notre point faible, au Portugal, est que nous ne disposons pas du blocage par les adresses IP ; seulement par les DNS. Nous ne bloquons pas Internet : nous donnons au consommateur le choix, nous agissons en tant qu'entité fournissant des informations. À l'avenir, dans le cas des IPTV, nous devrons procéder à des blocages IP.
Une approche administrative est plus efficace qu'une approche juridique. Il faut fournir les preuves sur lesquelles se fonderont les juges pour prendre leurs décisions. La solution sera probablement un mix : un blocage administratif dans un premier temps et ensuite une injonction judiciaire. Pour l'instant, au Portugal, nous avons deux approches différentes en matière de blocage : le blocage de la retransmission en direct et ensuite un blocage à long terme, sur une année. Nous recensons tous les sites identifiés pour un blocage du streaming puis les inscrivons sur la liste pour laquelle nous adressons une requête de blocage en direct. Il est plus efficace de procéder par les adresses IP, mais nous tentons de négocier avec les FAI, qui sont tout à fait conscients de ce que nous voulons faire. Ils nous soutiendront certainement dans cette démarche et un accord sera possible. Dans quelques années, nous pourrons avoir une approche juridique directe ou par transposition.
Je travaille contre le piratage depuis 2006, je vois le tort qu'il fait à l'industrie musicale, par exemple. Nous devons absolument protéger les autres secteurs. La production musicale n'est pas morte, certes, mais les autres industries culturelles sont plus vulnérables. Il faut nous doter des outils pour protéger la création humaine.