Merci pour cette présentation très claire du contexte actuel et futur, des ambitions que notre industrie doit avoir, avec nos savoir-faire et notre potentiel. Jean-Louis Borloo a coutume de présenter la France comme « le pays des arts et métiers ». C'est une richesse que nous sous-estimons.
Je m'interroge sur le lien entre le rôle de l'État stratège au niveau national et les territoires. Jeudi 1er février, la région Hauts-de-France votera le schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (Sraddet) ainsi que le schéma régional des formations. Ne croyez-vous pas que des échanges seraient nécessaires plus en amont pour traiter, certes, du présent - comme la reprise de l'aciérie d'Ascoval - mais aussi anticiper l'avenir, à travers la formation ? Comment calibrer et cibler nos efforts ? Ainsi dans ma région, une université est axée sur les transports, en particulier le ferroviaire, autour duquel notre écosystème régional est structuré, et les mobilités de demain. Qu'adviendra-t-il de cette formation si l'État stratège, au niveau national, fait d'autres choix pour les transports ? Nous définissons ainsi, au niveau régional, un schéma territorial à vingt ans, dans un contexte de réduction des investissements publics : dans les Hauts-de-France, la suppression de lignes TGV et la subvention pour le canal Seine-Nord, devenue un prêt dont le remboursement sera financé par les habitants. Comment hiérarchiser les priorités pour permettre aux industries de se développer à la fois dans un contexte d'urgence et dans la recherche d'innovation ?