Si j'étais présidente de la CNIL, j'aborderais avec humilité mes fonctions pour comprendre au mieux tous les enjeux. Votre question porte en substance sur le statut du « pseudonymat » en ligne. Il est certes protecteur de laisser le moins de traces possible sur la toile. J'ignore si la CNIL a réfléchi sur ce sujet, qui me semble aussi relever du législateur, mais il est certain que l'anonymat favorise les propos illicites et la violence. Il y existe un équilibre à trouver entre la protection de la vie privée sur internet et la responsabilité des auteurs de propos condamnables. En 2016, la loi pour une République numérique a donné à la CNIL pour mission de s'interroger sur des débats de société ou sur des questions éthiques, et c'est un des sujets sur lesquels il serait opportun de se pencher.